Gone with the wind

Ecrit par McR le 26 mai 2023

Dans les champs de coton de la Géorgie, un drôle de vent souffle, celui de la guerre. Mais ce n’est pas la première préoccupation de la jeune et belle Scarlett O’Hara. Elle en pince pour Ashley Wilkes, qui lui-même souhaite épouser Mélanie Melly. Le monde est mal fait.

Pour autant, Scarlett ne se décourage pas. Elle veut à tout prix conquérir le cœur du brillant Ashley mais lui ne veut pas d’elle. Les histoires d’amour finissent mal en général ?

« Gone with the wind » (« Autant en emporte le vent » en VF) reste un ouvrage incontournable de la littérature américaine et mondiale. Ce roman de Margaret Mitchell a scellé le destin de Scarlett O’Hara dans le marbre. Son adaptation en film de 1939 reste dans toutes les mémoires, réalisée par Victor Fleming, avec Vivien Leigh et Clarke Gable.

Plus de 80 années ont passé et Pierre Alary pointe le bout de son nez aux éditions Rue de Sèvres avec cet album atypique. Comment raconter cette histoire culte, tout en conservant l’ambiance des films américains des années 30, dans le strict respect des codes mis en place par Fleming ? Le pari était risqué, et c’est une réussite !

De prime abord, j’ai été très surpris de voir Pierre Alary sur ce projet. Nous avions beaucoup aimé sa série « Silas Corey » ou sa participation à « Conan le Cimmérien » chez Glénat dans un tout autre registre. Et là, c’est une très grosse claque !

J’ai retrouvé les personnages tels qu’ils étaient restés en ma mémoire. D’abord Scarlett la bourgeoise insolente et caractérielle, qui peut aussi être surprenante quand il s’agit de retrousser ses manches pour travailler. Ensuite Rhett, un beau parleur, dérangeant et séducteur.

L’autre challenge était de reproduire les décors gigantesques de ce film. Pierre y parvient haut la main ! Il alterne les couleurs en cassant les codes classiques. Certaines planches sont oranges, bleus, jaunâtres, verdâtres.

On se passionne pour le destin de Scarlett. Quand la guerre de sécession arrive, elle doit composer et faire face aux tragédies. La nuit et le jour se mêlent parfois au point d’y perdre le temps. Une vraie Madeleine de Proust à la mode américaine des années 30 !

Cette série débute par un premier tome de 137 pages, tout de même !

La grande classe Monsieur Alary !



En bref

Série en cours (1 tome paru)
Une BD de : Pierre Alary
Édition : Rue de Sèvres


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McR

McR a est un homme barbu mais pas méchant. Il a connu la préhistoire, et grâce à un accélérateur de particules, il a pu rejoindre la communauté.

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