« Les Aigles de Rome » : interview d’Enrico Marini à Quai des Bulles


Ecrit par McR le 12 décembre 2023

Bien des années se sont passées depuis que les jeunes Arminius et Marcus ont quitté la ville de Rome.

De conquête en trahison, la cité continue de prospérer avec à sa tête un nouvel empereur : Tibérius.

Quel plaisir de voir s’asseoir à notre table l’auteur Enrico Marini, qui a bien voulu se prêter au jeu de nos questions.

 

 

Bonjour Enrico ! A peine avez-vous terminé « Noir Burlesque » que déjà vous êtes de retour avec ce sixième tome de la saga « Les Aigles de Rome ». Vous ne vous arrêtez jamais ?

Passer d’une série à une autre ne me pose pas de problème. J’ai beaucoup aimé travailler sur « Noir Burlesque » mais l’univers des « Les Aigles de Rome » me manquait un peu.

Je ne fais jamais deux projets en même temps, ce qui ne m’empêche pas d’accumuler de la documentation ou de prendre des notes pour mes futurs projets.

Sur ces deux séries, le style est très différent. J’essaie de faire des choses nouvelles, de changer la narration ou le découpage. Sur ce sixième tome, j’ai réalisé moins de cases mais plus de pages, soit 80 au lieu de 52 ! Cet album est donc assez long mais très aéré.

 

Aviez-vous déjà préparé toute la saga dès le début de la série ?

Oui, je connais la fin de la saga depuis une quinzaine d’années. D’ailleurs, j’ai déjà dans la tête la dernière scène et la dernière image, donc je sais parfaitement bien où je vais. Il est évident qu’entre temps, cela a évolué : j’ai rajouté des choses, et puis certains personnages prennent plus ou moins d’importance.

 

Certains disent que vous avez réalisé un travail de titan sur les recherches historiques (décors, histoires, vêtements…). Qu’en est-il réellement ?

Oui et non (rires). J’ai des choses assez documentées et d’autres moins. Parfois, je n’ai rien trouvé alors je passe à de la création pure, mais dans tous les cas j’essaie de rester crédible.

 

Y-a-t’il des zones d’inconfort dans cette série  ?

J’essaie de ne pas me compliquer le travail plus que nécessaire. Par exemple, dessiner des sénateurs qui discutent de politique, cela ne me plait pas réellement mais c’est un passage nécessaire. C’est pareil pour l’architecture, ce n’est pas ma spécialité. J’ai une préférence pour les maisons en ruine ! Et puis les chevaux ne sont pas faciles à dessiner non plus.

 

Aborder la Rome antique sans gladiateur n’était pas envisageable pour vous ?

J’avais une réelle envie de mettre en scène des gladiateurs dans ce nouveau tome. Le fait que Marcus se retrouve dans l’arène est crédible et cohérent avec l’histoire que je raconte. Tout cela reste fascinant pour moi !

 

La Rome antique relate des tensions, des combats, des tromperies et des courses au pouvoir. Vous semblez comme un poisson dans l’eau là-dedans. Comment gérez-vous toutes ces intrigues ?

En effet, il y a beaucoup de personnages à gérer ! Notamment les deux frères, qui sont à la fois ennemis, amis d’enfance, et frères de sang : un barbare et un romain. C’est le cœur de l’histoire. La relation ou la confrontation des personnages est un élément clé. Le cinquième tome s’est mal terminé entre eux. Y aura-t-il une réconciliation possible ?

 

A vous de le découvrir dans ce sixième tome !

Merci à Enrico Marini et à Dargaud pour cette grande fresque historique passionnante !

 



En bref

Série en cours (6 tomes parus)
Une BD de : Enrico Marini
Édition : Dargaud


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McR

McR a est un homme barbu mais pas méchant. Il a connu la préhistoire, et grâce à un accélérateur de particules, il a pu rejoindre la communauté.

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