Ecrit par Monsieur Geminga le 21 mars 2024
Dans une Europe post-apocalyptique, un virus a plongé l’humanité dans des phases de sommeil de vingt heures. Une femme se lance dans un dangereux périple pour trouver l’antidote.
Morpheus, c’est l’opium du peuple, à forte dose et non consentie. Morpheus, c’est une maladie issue de la vanité des hommes et qui paralyse la planète entière dans une léthargie inarrêtable.
À cela, les États ont réagi en développant les robots, seuls à pouvoir bosser pendant que tout le monde dort. Les villes ont peu à peu fait sécession, pour le meilleur et surtout pour le pire. Le totalitarisme est de retour.
Au milieu de cet enfer, Juliette tente d’éduquer sa fille avec un androïde buggé qui fait office de père de substitution. Mais Juliette n’est pas seulement une mère en galère, c’est aussi une mercenaire chargée de traquer les Trolls, des membres hyper violents d’une secte mortifère.
Le décor étant posé, les auteurs nous emmènent dans une course poursuite sans retour à travers une Europe dévastée et violente. Notre héroïne va devoir escorter un brillant scientifique jusqu’à Berlin, pour trouver un remède à cette pandémie.
Morpheus, une bédé qui tient éveillé
Si l’épidémie est un classique du genre post-apo, Morpheus revisite le thème plus subtilement qu’il n’y parait. En faisant de cette maladie, non pas un virus exterminateur à la 28 jours plus tard, mais une pandémie insidieuse et non létale qui va paralyser la société, l’histoire nous ramène directement aux heures du Covid.
Mettant en scène des États qui se barricadent, des individus paranoïaques et une défiance envers la science, le parallèle avec notre début de décennie est glaçant.
Au scénario, c’est Yann Bécu, d’origine bretonne, et auteur de romans de SF (L’effet Coccinelle) qui adapte ici en bande dessinée son propre roman : Les Bras de Morphée.
Le dessin est signé Francesco Trifogli, auteur du Feu de Thésée et qui signe ici sa troisième collaboration avec les Humanos.
En bref
Morpheus est possiblement le premier tome d’une série à venir, même si la fin de la bédé est ambiguë.
Une BD de : Yann Bécu au scénario et Francesco Trifogli au dessin
Édition : Les Humanoïdes Associés
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Monsieur Geminga
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