La grande histoire des super-héros

Ecrit par BennyB le 07 novembre 2010

D’accord, ils sont habillés en bas moulants parfois un peu ridicules, les cheveux z’aux vents et le poing vers le ciel… N’empêche que les super-héros, quand- même, ont une histoire fascinante et très peu connue… Une mythologie moderne très forte aux multiples facettes, très ancrée dans la société avec laquelle elle n’a cessé d’évoluer.

Les premiers super-héros chez D.C. Comics

Superman : droit, juste... mais un peu simpliste, non ?Commençons donc par Superman, le premier super-héros de l’Histoire, paru en 1938 dans le magazine Action Comics, édité chez la célèbre maison D.C. Comics. Le monde découvre alors les aventures d’un héros ayant des pouvoirs incroyables, et c’est un succès énorme.

Mais Superman est un héros parfait venu d’une autre planète, donc difficile pour les lecteurs de s’identifier à lui. En 1939 apparaît Batman, sous la plume de Bob Kane, qui donne une version plus proche de la réalité et aussi plus sombre : un homme ordinaire sans aucun super-pouvoir et, contrairement au candide Superman, son héroïsme n’est pas motivé par un désir de justice et de liberté mais bien une soif de vengeance continuelle

C’est en 1941 que les super-héros entrent en guerre contre le nazisme, avec la naissance de Captain America, simple soldat dopé aux super-hormones pour défendre son super-pays. Ce symbole patriotique rencontrera donc, avec Superman, un super-vilain bien réel : Adolphe Hitler. C’est donc aux cotés des soldats américains que ces deux héros iront botter les fesses des armées nazies et répandront la propagande de l’armée américaine. Nan ? Si ! La preuve en image :

Captain Ameria contre Hitler : engagez-vous !
Années 50 : la fin de l’âge d’or

Le CCA, pour des Comics Books certifiés politiquement corrects…Une fois la guerre terminée et après quelques années, alors que les comics et les héros en tous genres se multiplient, ceux-ci sont très critiqués pour leur violence. Une véritable chasse aux sorcières commence, les comics deviennent le bouc émissaire des médias de tous poils, accusés d’inciter les jeunes à la délinquance et à la toxicomanie (et ne parlons par de l’ambiguité de la relation Batman-Robin !). Une commission de censure est alors créée dans la profession, et chaque nouvel ouvrage doit porter le sceau du “Comics Code Authority” , validant bien qu’il ne contient aucune scène de violence ou d’idées malfaisantes. Les ventes ont chuté de 75% à la fin des années 50 !

Années 60 : Le renouveau avec Marvel

Wolverine (Serval), le plus sauvageAu début des années 60 débarquent Stan Lee et Jack Kirby des éditions Marvel, qui donnent une nouvelle dimension aux héros et dynamitent le genre. On voit alors apparaître des héros hors du commun, tels que les 4 Fantastiques, Hulk, Spiderman, le Surfeur d’Argent… et parmis eux, le premiers super-héros noirs : Black Panther et Luke Cage.

Les personnages sont plus ambigus qu’auparavant : ils ne sont plus blancs comme neige, ce sont des monstres, des mutants, victimes d’accidents nucléaires ou autre manipulation scientifique.

Les adolescents se reconnaissent alors plus facilement dans les problèmes d’identité et d’intégration de ces héros . Les X-Men, par exemple, sont confrontés à la difficile tâche d’accepter leurs pouvoirs, et au racisme des humains anti-mutants. La lutte entre le Pr Xavier (chef des X-Men, pacifiques) et son ennemi Magnéto (qui veut une guerre humains-mutants) a souvent été comparée à celle qui a opposé Martin Luther King et Malcolm X.

Et après…

Les personnages n’ont cessé d’évoluer au fil des années, toujours aussi populaires et diversifiés, tout comme leur dessins, leurs scénarios ou leur mise en page. Les années 80 voient alors naitre des héros plus réalistes, plus violents, plus ambigus. La société et ses idéaux ont changé, les comics books aussi.

Parmi eux, les plus connus sont Spawn, The Crow, The Darkness ou encore le Batman version bad boy de la série Dark Knight de Frank Miller. D’autres auteurs s’offrent aussi une re-lecture du mythe de super-héros, comme les Watchmen d’Alan Moore (des super-héros has-been contraints d’en remettre une couche) ou encore Planetary et ses archéologues de l’impossible, de Warren Elly et John Cassaday.

Rien que pour vos yeux, un petit bijou : « Batman Dead End », court-métrage amateur très sombre et hallucinant de 8 minutes, où l’homme chauve-souris se fritte avec des ennemis surprises inattendus :

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BennyB

Co-fondateur de la Loutre Masquée, il est né en 1743, un samedi. Son but dans la vie : rendre le monde meilleur, avec des sites internet à base de loutres. Et il trouve que Spirou a vachement plus la classe que Tintin, quand même.

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