Utopiales 2017 : le reportage photos !

Ecrit par BennyB le 14 novembre 2017

000Pour la première fois, la Loutre Masquée était présente au festival Utopiales de Nantes !

Les Utopiales, c’est quoi ? C’est un festival international de science-fiction, qui s’est déroulé du 1er au 6 novembre à la Cité des Congrès de Nantes, avec pour thématique cette année : le Temps !

Les domaines présents y sont très vastes, et c’est cela qui est vraiment top. On peut y rencontrer des auteurs de romans ou BD de science-fiction, mais aussi découvrir des expositions, voir une sélection de films étranges et peu ordinaires dans une vraie salle de cinéma, jouer à des jeux vidéos ou des jeux de société, assister à des conférences sur des sujets tels que les uchronies, l’adaptation de roman en BD, ou les voyages dans le temps… Vers l’infini et au-delà !

Au menu de ce retour en images :

  • un aperçu de l’ambiance
  • nos expos préférées
  • les conférences qui nous marqué-e-s !
  • les films que nous sommes allés voir !

Bon voyage !!!

Nantes, nous voilà !

 

Ambiance

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Expositions

 

Galactik Bricks 2 – Legonization

Une exposition participative et évolutive en briques Lego, proposée par DaBrick, avec le soutien de Métalobil, de Gleech et de l’association Brickouest.

“Guidés par une équipe d’experts en construction, les visiteurs des Utopiales auront cinq jours pour terraformer la planète et la coloniser.”

 

Laurent Durieux

Une galerie d’affiches de films ré-interprétées avec imagination et créativité par Laurent Durieux, également créateur de l’affiche des Utopiales 2017 !

 

“La Horde du Contrevent”

Une présentation de l’adaptation magistrale par Eric Henninot du roman culte d’Alain Damasio, dont vous pouvez lire la chronique ici !

“La Tram’ du temps”

Cette exposition de M. Lanat, D. Vaute, J. Guéguen et T. Drieu, présentée en partenariat avec la TAN (Transports de l’Agglomération Nantaise), présente d’étranges créatures venues d’autres temps, et nous invite à nous questionner sur l’évolution et l’échelle du temps !

 

“Le tribut”

Une présentation du dernier volet de cette BD de science-fiction de B. Legrand et J.-M. Rochette.

 

Le cabinet mirifique du professeur Berlupin

Cette exposition une peu folle de Guillaume Habert nous propose un éventail des découvertes du célébrissime Professeur Nicéphore Onésime Berlupin, un personnage imaginaire du XIXe siècle, qui « a vécu dans d’autres mondes, a sauvé de nombreuses vies et provoqué de nombreuses morts ». Attardez-vous sur les légendes, cela vaut le coup d’œil !

 

Les conférences

Parmi les nombreuses conférences proposées, voici celles qui nous ont le plus marqué-e-s !

“Les 40 ans de Star Wars”

Avec Olivier Cotte, Alain Musset, Nicolas Allard, Olivier Vatine, Laurence Suhner, et modérée par Anne Héligon

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Les intervenants, tous passionnés par la saga galactique, ont raconté comment ils l’ont découverte et quelles impressions ils gardent de ce premier contact.

Toutes les qualités de la trilogie originale et de la prélogie ont été évoquées : leur innovation visuelle et sonore, l’émotion qu’elles suscitent encore aujourd’hui, ou leur inspiration venue des mythes du monde entier.

Alain Musset a aussi parlé de façon très intéressante de la dimension politique et sociale des films, notamment la scène de l’épisode 2 dans laquelle le Sénat donne les pleins pouvoirs à Palpatine. Il y voit un parallèle important avec la France et l’accès aux pleins pouvoirs par Pétain en 1940.

Il a aussi évoqué le symbolisme très fort de certaines scènes. Par exemple, toujours dans l’épisode 2, quand Anakin retrouve sa mère et la décroche de la croix, on peut y voir la « Pietà » inversée de Michel-Ange, qui représente la « Vierge Marie douloureuse », tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la Croix avant sa Mise au tombeau, sa Résurrection et son Ascension. Et quand on connaît le destin d’Anakin, le mot « Résurrection » prend tout son sens…

Par contre, les intervenants ont été déçus par le rachat de Lucasfilm par Disney et l’épisode 7. Ce dernier, trop orienté « fan service », et jugé d’ailleurs « trop rétro » par Georges Lucas himself, est loin de faire l’unanimité. Mais tous s’accordent à dire qu’on pourra vraiment le juger après avoir vu les épisodes 8 et 9.

La musique de John William a bien sûr été évoquée, ainsi que la richesse de l’univers étendu (nombreux romans, BD, jeux vidéos) mise aux oubliettes par Disney, ou encore la réussite récente du film « Rogue One ». Olivier Cotte a tenu à nous faire part de sa haine des Ewoks, des « peluches sur pattes faites pour vendre des jouets ».

Devant le marketing abusif et la volonté de Disney d’user la licence jusqu’à l’épuisement, Nicolas Allard finit par demander si « trop de Star Wars ne va-t-il pas tuer Star Wars » ?… Question pertinente, à laquelle Alain Musset répondra par une citation d’un célèbre Maître Jedi : « Toujours en mouvement est l’avenir ! »

 

“Rétrospective Lovecraft”

Avec Timothée Rey, Bertrand Bonnet, Gilles Ménégaldo, Hervé de la Haye, (Pixel Vengeur annoncé, mais absent) et modérée par Jérôme Vincent.

Une discussion au cours de laquelle les différents intervenants se sont exprimés autour de l’œuvre de Lovecraft.

La première question qui leur a été posée concernait leur premier contact avec l’œuvre de Lovecraft. Qu’il s’agisse via un jeu de rôle vers 11-12 ans pour Bertrand Bonnet, par hasard dans une libraire avec sa grand-mère pour Hervé de la Haye, par recommandation d’un prof dans le cadre de son sujet de thèse pour Gilles Ménégaldo, ou sur un vide-grenier après avoir entendu parler d’un essai de Houellebecq pour Timothée Rey, cette “rencontre” avec Lovecraft n’a pas laissé nos intervenants indifférents.

Mais qu’est-ce qui est si fascinant chez Lovecraft ? C’est l’atmosphère de ses livres. C’est la peur cosmique qu’ils engendrent. C’est la beauté de ses textes. C’est également la puissance d’évocation qu’ils offrent. Les monstres qui peuplent son œuvre sont d’autant plus effrayants qu’on ne le voit pas, on les devine seulement, et notre imagination fait le reste. L’horreur peut survenir un peu n’importe où, tout comme le merveilleux.

Malgré cela, on ne peut s’empêcher d’y revenir, et chaque lecture apporte son lot de nouvelles découvertes. Car évidemment, on ne “lit” pas les mêmes choses à 11 ans qu’à 40 ans. Et en cela, l’œuvre de Lovecraft est véritablement riche, car à chaque “relecture”, on a l’impression de lire quelque chose de différent.

Les textes de Lovecraft se démarquent également par leur hybridité. Par le passé, il y a eu notamment des querelles quant à la définition de leur genre. S’agit-il de science-fiction ? Ou d’horreur ? Ou… ? Lovecraft est un autodidacte. Et de ce fait, il est très éclectique dans ses récits. Il était également très au fait de la science de son époque. Si l’on a pu dire en son temps qu’il s’agissait d’un maître ésotérique, il n’en est cependant rien. Même s’il a pu s’appuyer sur le discours ésotérique pour étayer son œuvre.

Au final, l’œuvre de Lovecraft s’intéresse au plus grand sentiment de l’humain : la peur. Cette peur, qui est la peur de l’inconnu, la peur de l’autre. Une peur qui n’est pas forcément dicible. Et c’est là toute la puissance des textes de Lovecraft. Et vous, vous avez lu des romans de Lovecraft ? Qu’en pensez-vous ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

 

Les films

Pendant les Utopiales, il est également possible d’assister à des projections de films. Certains sont d’ailleurs présentés en compétition et le gagnant se voit décerner le Grand prix du jury par le jury officiel du festival des Utopiales. Sur les différents films proposés, nous en avons vu deux, que voici !

 

Le démon de LaplaceLe Démon de Laplace

De Giordano Giulivi, Italie, 2016, en compétition internationale

« Une équipe de chercheurs tente de trouver en combien de morceaux peut se briser un verre en chute libre. Il s’agit d’une expérience autour des théories des probabilités. Un vieux confrère convie cette équipe dans son manoir. Sur place, ils se rendent compte qu’ils sont en fait les pions d’un jeu de hasard grandeur nature. »

Un film en noir et blanc dans une ambiance à la “10 petits nègres”, que la Loutre a apprécié. Un beau suspense, une histoire bien ficelée : le film nous tient en haleine ! Pour les amateurs du genre, pas trop de surprises cependant. Néanmoins, la réflexion autour de ce film est intéressante : peut-on trouver une formule mathématique qui permettrait de “prévoir l’avenir”, sans aucune marge d’erreur ? C’est là toute la question, à laquelle les protagonistes vont devoir réfléchir s’ils veulent s’en sortir. Réponse… à la fin du film 😉 (Et juste un tout petit bémol : il y avait quelques fautes d’orthographe dans les sous-titres, et ça, ça a fait du mal à SquirrelGirl, parce que dans la vraie vie, SquirrelGirl, c’est une maniaque de l’orthographe, déformation professionnelle oblige…)

 

rupture_film_3Rupture

De Steven Shainberg, États-Unis, 2016

« Renée vit avec son jeune garçon Evan. Kidnappée par un groupe d’étrangers, elle se réveille un jour ligotée dans un laboratoire où elle est interrogée par ces derniers à propos de son parcours médical et particulièrement de sa peur des arachnides. Tout en apprenant qu’elle a en elle une nature extraterrestre, ils lui injectent des produits chimiques censés la révéler. »

Un film au scénario “déjà vu”, qui n’a malheureusement pas enchanté la Loutre… Saluons tout de même la prestation de Noomi Rapace, très convaincante dans son rôle de victime qui ne baisse pas les bras et qui se bat pour sa survie et pour revoir son fils.

 

En complément de Rupture

Chose mentale

De William Laboury, France, 2017

« Depuis qu’elle est électrosensible, Ema vit recluse chez elle, coupée du monde. Son seul lien avec l’extérieur est mental, à travers ses expériences de sorties hors du corps. Mais un jour deux garçons s’introduisent chez elle en pensant cambrioler une maison vide. Cette rencontre va bouleverser Ema dans ses peurs et ses certitudes. »

Première projection de ce court métrage de 20 minutes, qui se penche sur la question de la sensibilité aux ondes électromagnétiques et sur la façon de “vivre” lorsqu’on est touché par ce trouble. Un travail délicat que de mettre en scène cette sensibilité et les nuisances qu’elle engendre, que le réalisateur a exécuté avec brio. Chapeau !

 

Et vous, qu’avez-vous particulièrement aimé aux Utopiales ? N’hésitez pas à nous en faire part en laissant un commentaire ci-dessous !

 

Un grand bravo à toute l’équipe organisatrice de ce superbe événement hors du temps… et vivement la prochaine édition !

 

Pour en savoir plus sur le festival : https://www.utopiales.org/

Article co-rédigé avec notre super chroniqueuse SquirrelGirl ! 😉

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BennyB

Co-fondateur de la Loutre Masquée, il est né en 1743, un samedi. Son but dans la vie : rendre le monde meilleur, avec des sites internet à base de loutres. Et il trouve que Spirou a vachement plus la classe que Tintin, quand même.

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