Ecrit par Bubu le 22 avril 2013
Décidément, les énigmes policières au moyen âge donnent des idées. Le Nom de la Rose, Les flammes de l’archange…..
Ici, c’est un dyptique énigmatique sur une série de meurtres assez odieux. Des cadavres sont découverts : le ventre ouvert, éviscérée et parfois le crâne trépané. L’enquêtrice, pour une fois, est une femme, Margot Saint-Benoît, maître Bâtisseur. Cette dernière vient remplacer le précédent maître Bâtisseur, victime du serial killer.
L’héroïne a un chantier important : la construction d’une abbaye… pour le moment son église. Elle doit être dirigée par la sœur du seigneur local, Bertrand d’Eyglières de Montrey. Ce dernier veut que l’église soit finie au plus vite pour pouvoir partir pour la Sainte Croisade. Voeux pieux.
Mais pour Margot, ce n’est pas simple : le fait d’être une femme, même compétente, ne plait guère aux hommes du chantier ; des meurtres étranges s’y déroulent ; des visions surviennent à Margot…
Ce qui n’apaise pas l’ensemble des évènements, c’est la chevelure rousse de Margot qui fait supposer, à beaucoup de gens, une complice du Diable. On est bien au moyen âge, dans une zone très rurale (les croyances y sont fermes) et vouée au tout puissant Jésus-Christ.
Un polar, donc, qui n’est pas sans rappeler d’autres œuvres littéraires. Cependant, le scénario est plaisant, l’intrigue n’est pas dévoilée dans ce tome 1. Mickaël Le Galli s’est ménagé le suspense et les lecteurs. Pas trop d’un seul coup, ce qui fait que le scénario n’est aucunement bâclé.
Le dessin de Marie Jaffredo est agréable. Le trait est léger, les couleurs pas trop sombre (et pourtant, elle pourrait l’être pour accentuer les effets dramatiques).
Une série qui s’annonce bien.
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