La trilogie des chats : interview de Naïs Quin à Quai des Bulles


Ecrit par BennyB le 21 novembre 2024

Dans un futur dévasté par la guerre et les épidémies, les chats et les humains s’allient pour combattre les rats.

La dessinatrice Naïs Quin vous raconte comment elle a adapté avec le scénariste Pog les romans de Bernard Werber.

Une trilogie à dévorer toutes griffes dehors !

 

Bonjour Naïs ! Comment êtes-vous arrivée sur ce projet ?

Je ne connaissais pas le roman de Bernard Werber. Albin Michel voulait l’adapter et ils ont contacté Pog, mon scénariste. J’avais déjà collaboré avec lui sur un projet qui n’avait pas abouti. C’est pourquoi Pog est revenu vers moi pour me proposer de travailler sur cette adaptation.

 

Qu’est-ce qui vous a plu dans cette histoire ?

Je trouvais cela intéressant en termes de narration d’être du point de vue d’un chat, avec sa vision du monde sur plein de sujets. Travailler dans une optique d’adaptation était aussi quelque chose de nouveau pour moi. En lisant le roman, il fallait que j’imagine comment j’allais storyboarder tout ça.

 

Quelles ont été les difficultés pour mettre un roman en images ?

Je pense que c’est surtout mon scénariste qui a eu affaire à ça. De mon côté, il fallait imaginer un grand nombre de chats et d’humains différents. Tout cela s’est un peu mouliné dans ma tête pendant que je lisais le roman. Pour le personnage de Pythagore, je me suis basée sur le chat d’un ami.

 

On est dans une science-fiction post-apocalyptique, mais racontée d’une façon différente de ce qu’on voit d’habitude. Quelles ont été vos inspirations en termes de science-fiction ?

Je suis très fan d’Akira. Cela m’a servi d’inspiration pour dessiner les décors d’immeubles en ruines. Pog m’a aussi beaucoup parlé du remake de « La Planète des Singes ».

 

Il y a aussi une alternance de style graphique entre l’histoire principale et des extraits de “L’encyclopédie du savoir relatif absolu“.

Cette idée vient de mon éditeur, Martin. C’est un style graphique que je n’avais jamais utilisé auparavant. Je pense que ça se voit que je suis plus à l’aise au fur et à mesure des tomes. Au début, j’étais sur un style assez simple, genre historique. Après, je suis un peu partie en mode gravure. Je me suis basée sur des tableaux, des mosaïques précises. C’était assez amusant à faire.

 

Pour toute la mise en scène, les cadrages ont un côté très cinématographique.

En tant que spectatrice, je suis beaucoup plus habituée à regarder des films qu’à lire des BD. J’avais donc une vision assez cinématographique des scènes. Ce n’est pas quelque chose d’intentionnel, mais c’est venu naturellement. J’adore le cinéma !

 

Dans les dessins, quelle est la part de numérique et de manuel ?

Je fais mes dessins à la plume en format A4, et je scanne la planche. Puis je fais la colorisation sur Photoshop. Cet outil me permet de bien nuancer les couleurs et les ambiances. C’est aussi moins long que l’aquarelle, qui doit prendre le temps de sécher. Je mets aussi souvent en couleurs mes gouttières. J’aime bien avoir une ambiance généreuse de la page.

 

Avez-vous d’autres projets sur le feu ?

Je suis prof, cette année à mi-temps. J’ai des projets d’illustrations, ainsi qu’un projet de BD plus ou moins autobiographique, qui parle d’anxiété sociale queer au lycée.

 

Merci Naïs pour cet agréable moment et cette super dédicace !

 



En bref

Série terminée (3 tomes)
Une BD de : Pog et Naïs Quin, d'après Bernard Werber
Édition : Albin Michel


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BennyB

Co-fondateur de la Loutre Masquée, il est né en 1743, un samedi. Son but dans la vie : rendre le monde meilleur, avec des sites internet à base de loutres. Et il trouve que Spirou a vachement plus la classe que Tintin, quand même.

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